4. Gérer les résistances au changement

La conduite du changement suppose une attention discriminée à différentes parties prenantes et ceci tout au long du projet. 

Parmi ces parties prenantes, on peut lister notamment :

  • L’équipe de projet en elle-même
  • Les sponsors
  • Les éventuels relais
  • Les personnes impliquées dans les nouveaux processus et outils
  • Les bénéficiaires de ces processus et outils

Cartographie des parties prenantes

Dans un premier temps, il convient d’isoler nominativement la dizaine de personnes ayant le plus d’influence sur la réussite du projet. Contrairement à une idée reçue, il est très fréquent que toutes ces personnes n’exercent pas une influence positive sur le projet. Une cartographie permet de partager, dans le cercle restreint de l’équipe de conduite du changement, les positions des principaux influenceurs. Cette cartographie est un bon point de départ pour élaborer une stratégie visant à développer la promotion du projet ou à neutraliser les opposants (cf. schéma).

Cartographie de la socio-dynamique

Pour la population plus conséquente des personnes concernées par le projet de changement, une représentation de la socio-dynamique est plus adaptée. Cette cartographie catégorise les populations à la fois en fonction de leur appétence et de leur antagonisme pour le projet. Certaines personnes peuvent par exemple adhérer aux finalités du projet mais en récuser totalement les modalités (cf. schéma ci-après).

Cartographie de la socio-dynamique

La stratégie à adopter pour gérer cette socio-dynamique pourrait faire l’objet d’un ouvrage complet. La simple prise de conscience de cette cartographie est en soi un 1er pas substantiel.

Retenons qu’il est souvent vain de tenter de convertir un « révolté », mais qu’il est essentiel de neutraliser son pouvoir de nuisance. A l’opposé les « engagés » sont des prosélytes à employer avec prudence. Leur engouement peut tendre à masquer certaines réalités difficiles à entendre.

Très souvent, l’essentiel de la population constitue ce que certains nomment de façon peu flatteuse « le ventre mou ». Il s’agit des hésitants qu’il s’agira de convaincre par la communication, la formation et de façon plus efficace par la démonstration des bénéfices du projet. Tout un art !

Trop de projets sous-estiment la conduite du changement. Cela tient à 2 facteurs principaux. Le premier vient de l’aspect immatériel de cette discipline. La formalisation de livrables de qualité donne de la consistance à cette discipline essentielle à la réussite. Le 2nd facteur qui limite le budget consacré au changement tient à l’ignorance et au manque de professionnalisme. Très peu de managers sont formés à cette discipline. Or, on ne peut apprécier ce que l’on ne connaît pas.

Une solution : formez-vous ou faites-vous accompagner